Publié à 17 h 49 min par Salema Weyard, le janvier 28, 2021
2010
Le froid et la neige m’accueillirent. Moi qui n’était point habituée à un tel hiver, le choc fut assez brutal et je n’étais clairement pas équipée pour me promener par ce temps. L’air pur, le sol qui glisse et les corbeaux. Non, vraiment, ma vie venait de changer en un instant. Une seule fenêtre, vue sur le cimetière. Un calme parfait.
2011
Ouchy, le lac et ses quais.En hiver ou en été, j’avais adoré m’y promener. M’asseoir et observer les gens passer. M’installer dans un coin et détailler le temps qui passait et les corbeaux s’envoler.
2011
Encore de la neige. De la neige et des moutons en allant travailler. Je ne savais même plus quel mois il était, les jours discrètement dissimulés sous ce tapis d’un blanc immaculé.
2011
Un parc où j’écrivais dans un petit carnet puis les boutiques pour se changer les idées. La cathédrale et la place de Rumine avec son gigantesque musée dans lequel j’adorais errer. Une petite ville à laquelle, étrangement rapidement, je m’adaptais. Le carnaval, les expositions et les voyages en train. Jamais je n’étais autant sortie. Ici, c’était une autre vie.
2011
Et la lune, toujours la lune qui m’accompagnait et qui veillait sur moi alors que j’étais seule en terre inconnue. Ici, quelques mois de ma vie. Ici, des souvenirs à n’en plus finir.
Publié à 16 h 48 min par Salema Weyard, le janvier 4, 2021
2020 fut une année bien particulière. Toutefois ici je ne vous parlerais pas de sujets qui fâchent ou d’actualités, mais seulement de mon bilan des mois qui viennent de s’achever.
1- Le blog
J’ai continué à poster mes listes de lectures, les présentations des projets d’écriture, quelques articles sur les maladies chroniques et la suite de la série évasion. Les interviews ont été plus rares, mais toujours de très belles découvertes! Une nouvelle série, dédiée aux réseaux sociaux à vue le jour. Un grand merci à tous pour m’avoir suivi/lu/laissé des commentaires!
J’avais prévu d’autres nouveautés, mais ce n’était pas encore prêt.
2- La lecture
Cette année, malgré des passages à vide, j’ai enfin réussi à me remettre à la lecture et j’ai même rempli mon objectif Goodreads d’au moins 20 bouquins!
3- L’écriture
Comme je vous l’avais dit ici, je ne regarde que très peu mes statistiques. Alors quand j’ai découvert mes tableaux de bords, notamment celui de Kobo à l’occasion de cet article, j’ai été comblée de joie. Vraiment, merci à tous et à toutes! Je suis vraiment heureuse de voir que mon univers parvient à voyager un peu vers d’autres horizons.
Et sur Bookelis:
Quant à Wattpad, Combat pour vivre et Magnolia ont dépassé les 1000 vues, merci beaucoup! Et vous me direz qu’est-ce que « Une preuve d’amour » … Il s’agit d’une fanfiction sur le monde d’Harry Potter que j’avais laissé sur mon compte et dont je ne parle jamais. Alors imaginez ma surprise quand j’ai vu qu’elle aussi avait atteint les 1000 vues! Rien que pour ça, elle méritait que je vous la dévoile.
4- Et en 2021 ?
Comme d’habitude, j’ai beaucoup d’idées. Beaucoup trop peut-être. Cette fois, pourtant, j’ai essayé de faire une liste de priorités. À voir si cela fonctionne. Au niveau de l’écriture, j’ai prévu un roman (urban fantasy), un roman court (fantastique) et une nouvelle (fantastique). La couverture du roman est déjà prête (merci à la super artiste) et j’ai terminé les recherches préliminaires. Cette semaine, j’entamerai la prise de note et l’écriture du premier chapitre. Pour la lecture, je pense conserver le même format que cette année et vous présenter les livres découverts à chaque saison. En ce qui concerne le blog, la série sur les réseaux sociaux prendra fin et « évasion » se poursuivra. J’aimerais rendre le blog plus accessible et ajouter une page de téléchargement. Il y a aussi un second projet de site, mais ça, c’est un secret pour l’instant, à part pour quelques personnes. Je travaille en parallèle dessus. Si tout va comme je veux, j’aimerais le lancer en milieu d’année.
Publié à 13 h 47 min par Salema Weyard, le décembre 21, 2020
Aujourd’hui, 21 décembre, sort mon dernier écrit de l’année, Entre ombre et lumière.
Je ne publie normalement que des romans ou des nouvelles. Pourtant, à l’ombre des regards, j’écris aussi de nombreux petits textes et poèmes. Et, finalement, ces derniers, j’ai décidé qu’il était temps de vous les partager. Dans ce recueil, je les ai partagé sous formes de 36 textes divisés en 4 grands thèmes (environ 16 500 mots). Français et anglais. Pas de filtres, juste des pensées, une plume qui écrit. C’est très éloigné de ce que je publie d’habitude, mais tant pis. J’en avais vraiment envie.
Tout comme pour Psycho Love, c’est mon amie artiste qui s’est occupée des couvertures et quatrième de couverture. Elle avait carte blanche. Je dois vous avouer que j’adore ce qu’elle a fait et l’élégance qui s’en dégage.
Il est,comme mes autres écrits, disponible gratuitement sur Kobo, Bookelis et Wattpad. Et ainsi se conclut mes publications de 2020! En 2021, je reviendrai avec de nouveaux romans.
Publié à 14 h 52 min par Salema Weyard, le décembre 9, 2020
Facebook… Je me souviens avoir ouvert mon compte lorsque j’étais en Licence 2, à force que l’une de mes amies insiste. C’était en 2008! Depuis, je n’ai jamais désactivé ou supprimé mon compte personnel. Il a juste changé au fil des années.
Au commencement, Facebook fut pour moi un moyen de voir ce que devenaient les gens du lycée et de partager quelques photos, une sorte d’Instagram en quelques sorte. Et puis cela permettait de donner des nouvelles groupées lorsque l’on partait en vacances.
Il est ensuite devenu un lieu de discussions, ente les groupes de la fac puis les collègues de thèse … Cela permettait aussi toujours de conserver le contact avec des personnes que l’on avait moins le temps de voir ou qui étaient loin. J’ai encore un peu partagé des photos, notamment de notre mariage puis de notre voyage de noces. C’était bien pratique pour donner des nouvelles.
Et puis, les années ont passé et peu à peu j’ai supprimé de plus en plus de données. Pourtant, je n’avais aucune photos à cacher. Mais ce besoin qu’à la jeunesse de partager et de s’exposer c’était évaporé. Je ne laissais que quelques photos clés et quelques paysages à admirer. Je quittai des groupes et ma liste « d’amis » j’ai largement épuré.
J’y ai crée ma page auteur par rapport à Instagram, mais j’avoue, je ne la fais vivre que très peu. Désormais, sur Facebook, je n’y vais que très peu. Pourquoi, j’y reste me direz-vous? Hormis l’habitude, douze ans c’est long, j’y suis les actualités du village mais aussi quelques proches et pages d’autres artistes. C’est tout. De temps en temps, je change le paysage de ma photo de couverture. Mon activité s’arrête là désormais.
Contrairement à Twitter et un petit peu Instagram, je suis un quasi fantôme sur Facebook, ce réseau sur lequel autrefois je passais beaucoup de temps. Je jouais même aux jeux à cette époque-là, c’est vous dire! Pourtant, je ne regrette ni le réseau passé, ni son évolution jusqu’à présent. Il a évolué et moi aussi. Est-ce qu’un jour je supprimerai mon compte? Peut-être, qui sait. Mais ce n’est pas prévu dans l’immédiat. Facebook est un peu comme ce très vieil ami avec lequel on ne tourne pas la page même si on ne lui parle plus vraiment.
Publié à 15 h 39 min par Salema Weyard, le novembre 30, 2020
Psycho Love, le premier recueil que je publie, un petit recueil d’un peu plus de 27000 mots soit 30 chapitres. Ici, j’ai eu envie de me lancer dans un exercice bien différent de d’habitude. J’ai écrit dix mini histoires en dix semaines (pour le premier jet). C’était aussi perturbant qu’intéressant de changer d’univers chaque semaine, bien que fatiguant à la longue. Je ne ferai clairement pas ça tous les jours! Toutefois, cela m’a beaucoup amusé!
Psycho Love est aussi le premier écrit pour lequel je ne me charge pas du design (couverture, 4ème de couverture et images intérieures). C’est donc une publication vraiment remplie de nouveautés à tous les niveaux!
Ici, j’avais envie d’écrire de la romance mais de façon décalée. Je voulais montrer des tranches de vie entre deux assassins et des mots d’amour entre créatures.
Cette playlist correspond en fait aux épigraphes de chacune des nouvelles. Une chanson correspond à l’un des textes. Je me suis énormément amusée à écrire inspirée ainsi par la musique.
J’espère que ce recueil fantasy vous divertira autant que moi. Il est disponible gratuitement en ebook sur Kobo et Bookelis, ou en ligne sur Wattpad.
Publié à 19 h 50 min par Salema Weyard, le novembre 11, 2020
Après Twitter et Instagram, c’est au tour de Pinterest. Contrairement aux deux autres, je n’interagis pas avec les autres utilisateurs sur cette plateforme, car cela ne me semble absolument pas naturel. L’endroit ne me donne pas envie de discuter bien que je sois abonnée à quelques comptes.
J’utilise Pinterest comme une mini vitrine, pour afficher les images présentes dans mes articles de blog et mes couvertures de romans. Mais, plus que tout, Pinterest me sert à m’évader, à créer et à imaginer. Je ne pense pas me tromper en disant qu’il s’agit du seul site capable de m’absorber au point de me faire perdre la notion du temps. D’un univers à l’autre, d’image en image, en mon esprit germe une multitude d’idées. Nouveaux personnages, créatures lieux ou tout simplement une ambiance ou une recette de cuisine. Moi qui, depuis toujours, passe plus de temps dans mes rêves que dans la réalité, Pinterest est un lieu rêvé pour mon esprit fatigué. Il peut y errer sans s’épuiser ; nourrissant encore et encore ma créativité.
Publié à 11 h 01 min par Salema Weyard, le novembre 4, 2020
Depuis toujours, j’écris et je travaille en musique car cela m’aide à me concentrer sur la tâche à accomplir. Ainsi, c’est tout naturellement, que chacun de mes récits s’est approprié une chanson en particulier. Il en est de même pour quelques personnages. Des histoires, telles que Psycho Love, ont carrément une playlist dédiée. Dans cet article, j’ai décidé de vous faire découvrir mon univers et les chansons associées.
1-Magnolia
Nightwish, « Over the hills and far away »
Nightwish est probablement mon groupe préféré. Ici, je n’ai pas vraiment d’explication rationnelle quant au choix de la musique, si ce n’est que c’est celle qui m’inspirait le plus pour ce récit.
2-Combat pour vivre
Hoobastank, « The reason »
La chanson s’est imposée d’elle-même dans mon esprit tant les paroles représentent, à mes yeux, le point de vue de Terrence vis à vis de Sebastian. Sinon,Terrence aime entendre son compagnon chanter mais il n’a pas envie de le lui avouer.
3-Il a dit
Alvin, « Il a dit »
Pour la petite anecdote, le titre du roman fait littéralement référence à cette chanson.
4-Callista
Halestorm, « Freak like me »
Halestorm est, après Nightwish, probablement mon second groupe préféré. J’imagine très bien Callista, notamment à l’époque où elle a rencontré Telly, se déchaîner sur cette chanson.
5-Le Temps dans ses yeux
Shania Twain, « Man! I feel like a woman »
Les paroles n’ont pas de rapport, mais je ne sais pas, il y a quelques chose dans le rythme, dans le clip et dans le titre qui me faisait sans cesse penser à Winnifred dans son atelier.
6-Paris n’existe plus
Nightwish, « The crow the owl and the dove »
Bon, déjà, j’adore, mais alors j’adore cette chanson. Et en fermant les yeux, je pouvais parfaitement me représenter Lawrence et Archibald en l’écoutant, imaginer leurs scènes.
7-Psycho Love
Ce recueil est basé sur une playlist de dix chansons. À chacune d’entre elle sera associé une nouvelle. Je vous en dirai plus à la fin du mois, lors de la sortie officielle !
8-Entre ombre et lumière
The Pretty Reckless, « House on a hill »
Cette chanson m’a toujours rendu à la fois mélancolique et rêveuse, je la trouvais donc parfaite pour ce recueil.
9-Lullaby
Avril Lavigne, « Nobody’s home »
C’est en entendant cette chanson que j’ai imaginé le pitch de ce (court?) roman qui sortira en 2021. J’en avais entamé l’écriture il y a un ou deux ans, mais je n’étais pas encore prête pour ce projet, alors que maintenant je me sens d’attaque face à un univers et un style inédit pour moi. Je m’imagine tellement les deux personnages principaux déambuler dans l’hôpital psychiatrique abandonné sur cette mélodie…
10-Avant toi
Pink, « Fuckin’ Perfect »
Il s’agira de la préquelle de Combat pour vivre. Elle devait sortir en 2019, mais je n’ai pas aimé les chapitres que j’avais écrit et j’ai décidé de laisser le texte mijoter avant de le reprendre. La chanson correspond parfaitement bien à l’ambiance du récit. «Tu es parfait comme tu es malgré ce qu’on a pu te dire, ce que tu as pu te faire ou les épreuves.» Et bien entendu cela fait écho à la relation de Terrence et Sebastian dans le présent.
Publié à 15 h 13 min par Salema Weyard, le octobre 25, 2020
Depuis la rentrée en septembre, j’ai découvert 8 récits.
1- Blonde Geisha, Jina Bacarr. Ma première lecture de la rentrée fut celle-ci et j’ai été déçue. Je m’attendais à voir le monde des geishas plus du côté art et raffinement que du côté purement sexuel. Tout tournait trop autour de ce thème et ce, dès le début du roman.C’était un don et je ne savais donc pas qu’il s’agissait d’un roman plus axé érotisme. Du coup, forcément, j’ai été déçue. Honnêtement, je n’ai pas réussi à le finir et je l’ai juste lu en diagonale.
2- Des fleurs pour Algernon, Daniel Keyes. Cela fait des années que ce livre me regarde depuis ma PAL, mais je ne me suis jamais sentie de le lire depuis que j’ai arrêté de bosser. Je l’ai trouvé franchement intéressant. Pas mon livre préféré, mais intéressant dans la façon dont s’est tourné et la raison menant au choix du titre m’a beaucoup plu. De plus, la réaction des personnages, que ce soit des chercheurs ou des autres, est vraiment emplie de réalisme. Pour ma part, c’est un bon roman pour étudier la psychologie des personnages sur fond de sciences.
3-Profession romancier, Haruki Murakami. Encore une fois, j’ai adoré me plonger dans l’une de ses oeuvres. Habituellement, je n’aime pas beaucoup les bouquins d’auteur de « conseils » sur le métier ou quoi, mais là j’ai beaucoup aimé. Son point de vue est donné en toute simplicité et honnêteté et surtout sans sentiment d’obligation. C’est juste sa vision des choses. Ni plus ni moins. Vision que je trouve particulièrement intéressante et sensée d’ailleurs, dans son approche libre et décomplexée de l’écriture. Il y a aussi des passages qui m’ont fait beaucoup rire.
4-Contes de fées cruel(le)s, Rui Chan. Je me suis laissée une nouvelle fois tenter par une oeuvre de Rui Chan, une autrice autoéditée dont, jusqu’à présent, j’ai toujours adoré les récits et les haïkus. En français ou en anglais d’ailleurs. Contes de fées cruel(le)s n’a pas fait exception et j’ai dévoré ce recueil, revisite très adulte et très sombre de contes de fées. Mes préférées ont été celles en lien avec la petite sirène et celle de Cendrillon.
5-Jazz Dream and a Pinch of Human, Alicia Alvarez. Un court texte que j’ai eu la chance de gagner lors d’un concours organisé par l’autrice. En dépit du style de l’autrice (qui est très agréable à lire), je n’ai pas réussi à vraiment accrocher à l’histoire ni aux personnages. Toutefois, il est vrai que de moi-même ce n’est pas le genre de récit que j’aurai acheté donc forcément, je n’étais pas la cible à la base.
6- Les sept maris d’Evelyn Hugo, Taylor Jenkins Reid. J’ai été très perturbée par la couverture VF qui ne représente en rien Evelyn Hugo, femme latino. Autant j’ai trouvé intéressant de voir l’évolution d’une femme bisexuelle (et les dessous du cinéma) à cette époque, autant je n’ai pas réussi à m’attacher aux personnages et surtout, surtout cela m’a paru beaucoup trop long pour une telle révélation. C’était aussi inattendu que décevant à mes yeux. Il s’agit là vraiment d’une lecture en demi-teinte pour moi.
7- Le sang du silence, Christiance Heggan. Le style de l’auteur était sympa à lire mais les premiers chapitres étaient assez dérangeant. De plus, je n’ai pas réussi à me plonger dans cette enquête « sentimentale ».
8- Bi… For you? , Aurélie Chateaux-Martin. J’avoue avoir été attirée exclusivement par la couverture et je n’avais pas vraiment lu le résumé avant de me lancer (je suis assez difficile quand il s’agit de romances pures, donc j’en lis peu au final). Malgré la facilité de lecture, j’ai eu beaucoup de mal à accrocher aux huit premiers chapitres. Pourtant, j’ai décidé de continuer car le style de l’autrice me plaisait suffisamment et le personnage de Kris m’intriguait tout de même. Au final, je ne dirai pas que j’ai adoré mais pas que j’ai détesté non plus.
Et vous, quels ouvrages vous ont accompagné depuis la rentrée?
Publié à 20 h 48 min par Salema Weyard, le octobre 20, 2020
Quatre saisons, les Alpes et des souvenirs à n’en plus finir. Avant même mes premiers pas, les vacances se déroulaient là-bas. Et parce qu’aujourd’hui encore, il nous arrive d’y passer quelques jours.
Gap, mars 2019
Les routes et les directions n’ont jamais changées, mais autour d’elles, maisons et immeubles se sont ajoutés. Notamment autour d’un parc sauvage un peu excentré, ou du moins il l’était, où autrefois je me promenais. Aujourd’hui l’accès n’y était plus autorisé mais aurais-je vraiment voulu y retourner ?
Gap, mars 2019
Pour les amoureux de la nature et je dirais même de la Nature, le parc de Charence vous attendait. Complètement à plat (sauf si vous comptiez partir en randonnée) et avec quelques bancs.Toujours, le lac et les canards vous attendaient. En hiver, malgré le froid et le gel, la neige rendait l’endroit presque hors du temps, alors qu’en été il s’agissait d’un agréable oasis de fraîcheur. Dans les cours d’eau ou derrière une cascade, une ombre furtive. Dans les bois pourtant si familier, des craquements. Était-ce un animal ou des souvenirs bien trop vivants?
Gap, septembre 2018
Et puis il y avait le centre-ville et ses pavés. Le centre-ville et des années de routine bien rodée. Les senteurs et les saveurs d’un marché de montagne, une papeterie intemporelle et un manège arrêté. Un centre-ville aux rues que je n’avais jamais su nommer mais dans lequel jamais je ne me perdrai.
Gap, septembre 2017
Dans une petite ville de montagne, tôt le matin, il faisait bon déambuler, le ciel bleu et l’air frais pour se réveiller. Et, en fermant les yeux, des images d’un passé plus ou moins lointain se succédaient.
Publié à 13 h 37 min par Salema Weyard, le octobre 15, 2020
(Photo de moi, retouche par l’artiste de la bannière du blog)
Tous les malades chroniques ne le savent que trop bien, les sorties et les loisirs ne sont plus forcément les mêmes avec la maladie. À cause de la pathologie en elle-même et/ou de l’inaccessibilité d’un lieu, cette vie sociale peut se réduire peu à peu. Dans le processus, certaines et certains y perdront des proches ou des amis, lassés du cinquantième «non, je ne peux pas venir», fatigués de devoir chercher un endroit qui conviendra ou vexés d’un énième «trop fatigué pour venir».
Pourtant, la cinquante et unième proposition aurait pu être un «oui, cette fois je peux venir». Pourtant, sans ces quatre étages sans ascenseur ou sans ces vingt minutes de marche, la réponse aurait pu être «oui, je viens avec plaisir». Pourtant, c’est nous qui devrions être vexé que notre corps soit épuisé juste de fonctionner. Vexé de ne plus pouvoir faire ce qu’on veut quand on le veut. Pas vous.
Tous les malades chroniques ne le savent que trop bien, mais la pandémie actuelle a creusé un fossé supplémentaire entre nous et les autres. Parce qu’à cause des restrictions, beaucoup disent «avoir arrêter de vivre» parce qu’ils ne peuvent presque plus faire d’activités ou très peu. Parce que sortir est compliqué. Parce que leur vie sociale est réduite. Parce qu’ils ne peuvent pas aller au sport. Parce qu’à cause des restrictions, ils vivent un aperçu de notre vie, le côté maladie en moins. Et que visiblement, cela est insupportable. Pourtant, nous, on n’a jamais arrêté de vivre, merci bien. Autre facette de ce fossé, les invitations que j’appellerai «dangereuses» en ces temps … douteux. Les malades chroniques et à risques ne le savent que trop bien, voir ce genre de message c’est se demander à quoi pensent les gens. Oui, certes, ils pensent à nous. Mais pas de la bonne façon. Alors, une fois encore, on refuse. On dit non.
Il n’y a pas si longtemps, une de mes médecins m’a dit que les proches et amis de patients chroniques se devaient d’avoir de l’empathie vis à vis de nos restrictions et surtout de les prendre en compte. Parce que sinon, ce n’était pas respectueux envers nous. Et avec ça, je suis tellement d’accord. Même si c’est quelque chose que j’aime à penser depuis longtemps, l’entendre d’un tiers a un tout autre effet.
Pour ma part, on ne peut pas dire que je sois quelqu’un de particulièrement sociable et je n’ai jamais aimé sortir dans des endroits très bruyants. Même avant. Pourtant, j’apprécie un restaurant entre amis ou une promenade. Chez moi, j’aime recevoir, mais pas tout le monde. Toutefois, que j’en ai envie ou pas, ce n’est pas moi qui décide mais ma santé et mon état général. Pour ma part, j’ai peu d’amis mais cela me convient. Car ils ne se vexent pas et comprennent. Et puis j’ai mes amies malades chroniques elles aussi, avec qui il est si facile de partager. Parce que oui, la vie sociale se passe aussi par écrit ou par vocal sur le téléphone ou l’ordinateur. Par les réseaux sociaux. Parce que pour nous qui avons peu d’énergie, c’est merveilleux.
Tous les malades chroniques ne le savent que trop bien, mais même si notre vie sociale est un peu étrange, différente de la vôtre mais elle existe.